Dans le monde des choix automobiles, de nombreux facteurs peuvent influencer les décisions : la marque, le modèle, la performance et bien sûr, la couleur. Pourtant, au Turkménistan, ce dernier critère est soumis à un diktat particulièrement inhabituel. Depuis 2015, l’importation de voitures noires y est interdite. Un décret qui n’est pas sans conséquence sur les citoyens et le marché automobile local. Mais que cache véritablement cette mesure singulière ?
Interdiction au Turkménistan : comprendre la situation
Une réglementation strictement imposée
L’imposition d’une telle réglementation peut sembler surréaliste pour beaucoup, mais elle est bien réelle au Turkménistan. En effet, depuis 2015, l’importation de voitures noires dans le pays a été bannie.
Pourquoi une telle mesure ?
Cette interdiction radicale est l’œuvre du président autocrate Gourbangouly Berdimuhamedov. Privilégiant les couleurs claires pour les véhicules, en particulier le blanc, il considère que cette couleur porte chance à son pays.
Ainsi se dessine un décor routier inédit où la couleur des véhicules devient l’émanation d’une volonté politique.
Les couleurs automobiles et la superstition présidentielle
Le blanc : une couleur synonyme de chance
Il n’est pas rare que des croyances personnelles ou culturelles influencent les politiques d’un pays. C’est le cas au Turkménistan où la superstition présidentielle a défini une partie de la politique routière. Selon Berdimuhamedov, le blanc est une couleur porteuse de chance pour son pays.
Les conséquences pour les propriétaires de voitures noires
Pour se conformer à cette nouvelle réglementation, les propriétaires de voitures noires n’ont pas eu d’autre choix que de faire repeindre leur véhicule. Et ce, à des coûts parfois exorbitants pouvant atteindre jusqu’à 1 000 dollars.
La politique routière turkmène prend ainsi un tournant particulièrement étrange et coûteux pour ses citoyens.
Les répercussions de l’interdiction des voitures noires
Des impacts économiques considérables
Cette mesure hasardeuse a implosé l’économie automobile du pays. Les dépenses pour modifier la couleur des véhicules sont significatives et peuvent peser lourdement sur le budget des ménages. S’ajoutent à cela des amendes élevées en cas de non-conformité avec la réglementation.
Ainsi, cette interdiction influente modifie en profondeur l’écosystème automobile local mais également le quotidien des citoyens.
Le contexte législatif turkmène sur l’automobile
D’autres restrictions inhabituelles
Au-delà de la prohibition des voitures noires, d’autres règles singulières dictent la circulation au Turkménistan. Parmi celles-ci, l’interdiction des modèles coupés, des supercars, des voitures aux vitres teintées et munies de plaques d’immatriculation personnalisées.
Des mesures pour embellir la ville
Dans une logique d’embellissement de la capitale Achgabat, le gouvernement a également instauré l’obligation de retirer les systèmes de climatisation jugés inesthétiques sur les véhicules.
Le code de la route turkmène se révèle donc comme un instrument particulièrement répressif.
Superstitions et politique : un mélange insolite au pouvoir
L’influence des croyances présidentielles
Les croyances personnelles du président Berdimuhamedov imprègnent fortement sa politique. Les superstitions sont ainsi érigées en normes légales et réglementaires. Son règne depuis 2006 a vu un durcissement de cette tendance avec l’exaltation du blanc et la proscription des couleurs sombres.
Au-delà du domaine automobile, on peut se demander comment ce mélange insolite entre superstitions et politique influence le quotidien des Turkmènes.
L’impact sur les citoyens et le marché automobile local
Un environnement répressif pour les citoyens
Ce mélange insolite entre superstitions et politique engendre un environnement répressif pour les habitants. L’amour du président pour le blanc s’est transformé en obligation nationale, pénalisant ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas se conformer à cette règle.
Des conséquences sur le marché automobile
Cette réglementation a également un effet dévastateur sur le marché automobile local. Les restrictions de couleurs et de modèles limitent drastiquement l’offre, impactant directement les fournisseurs et les vendeurs de voitures.
Cette politique montre combien le pouvoir peut influencer la vie quotidienne des citoyens.
La place des femmes dans la politique routière du Turkménistan
Une responsabilité pointée du doigt
Dans ce pays où superstition et politique s’entremêlent, une autre cible est visée : les femmes. Jugées responsables de la majorité des accidents par le gouvernement, elles sont victimes d’une discrimination implicite dans la politique routière du pays.
Ainsi, au-delà de la couleur des véhicules, c’est toute une société qui est impactée par ces décisions arbitraires.
Analyse internationale : le Turkménistan face à ses interdictions uniques
Un cas unique en son genre
Le cas du Turkménistan est unique. Aucun autre pays n’a adopté une telle politique restrictives concernant la couleur des automobiles. C’est là une marque supplémentaire de l’autoritarisme présidentiel et de sa volonté d’imposer ses croyances personnelles à l’ensemble du pays.
Dans un monde globalisé où les échanges économiques sont primordiaux, on peut légitimement se demander quel est le coût de telles mesures pour la réputation internationale du Turkménistan.
Que ce soit par son caractère insensé ou par ses conséquences sur les citoyens et le marché automobile local, cette histoire turkmène nous rappelle combien le pouvoir peut transformer la réalité d’une nation. L’interdiction des voitures noires au Turkménistan est un exemple frappant de l’influence que peuvent avoir les croyances personnelles sur la politique d’un pays. Une situation singulière qui ne laisse personne indifférent et qui continue d’alimenter les débats à l’échelle international.
En tant que jeune média indépendant, Le Mag a besoin de votre aide. Soutenez-nous en nous suivant et en nous ajoutant à vos favoris sur Google News. Merci !